Jean-Michel Lacroix, Directeur du CNED à la deuxième journée des français de l'étranger :
"Le
CNED représente le troisième opérateur de l'enseignement pour les expatriés.
Jusqu'à présent, nous travaillions de manière assez cloisonnée. Nous ne sommes
pas parfaits, mais participons activement à la diffusion du système de
l'enseignement français à l'étranger. Nous sommes soucieux de la qualité des
cours que nous proposons et respectons les programmes de l'Éducation nationale.
Nos professeurs sont recrutés sur la base des concours nationaux. Notre
démarche est centrée sur la recherche de l'excellence. Nous essayons d'être
présents sur le marché de manière complémentaire et non concurrentielle avec
les autres opérateurs.
Le
CNED a un budget de 145 millions d'euros. Il dispense ses cours à
300 000 personnes dans le monde, dont 30 000 seulement vivent à
l'étranger. Il constitue une structure, non pas de second choix, mais
complémentaire. Nous sommes l'école de la réussite. Beaucoup de personnes ont
repris espoir grâce à nous.
Notre
travail s'appuie sur les nouvelles technologies dès la formation initiale.
Elles sont intégrées à l'enseignement, les enfants d'aujourd'hui les
connaissant parfaitement. En outre, nous n'opposons pas le
« présentiel » à l'enseignement à distance. Nous ne proposons plus de
cours par correspondance. Certes, le support papier existe encore, mais la
majorité de nos produits sont désormais constitués d'accompagnements en ligne.
Le CNED s'est donc largement modernisé. Internet permet de décliner de façon
concrète le concept politique d'égalité des chances et d'offrir les mêmes enseignements
sur tous les territoires.
Le
« présentiel » n'implique pas nécessairement un accompagnement
personnalisé. Dans un établissement, un élève peut recevoir une simple
succession d'enseignements. Le CNED, lui, a mis en place une gestion
individuelle de ses inscrits grâce au développement du tutorat. Il apporte une
forme de proximité à travers son savoir-faire. Un élève de quatrième dispose de
cours en ligne et est soumis à douze contrôles. Il lui est proposé de
participer à des conseils de classe, de recevoir un livret scolaire, etc. Le
CNED apporte donc, non seulement des produits, mais aussi des services, et
assure une mission de formation tout au long de la vie. Les deux tiers de son
public sont en reprise d'étude. Il permet de réarticuler la formation initiale
et la formation continue. Nous recherchons des formes hybrides d'enseignements,
de manière à éviter les préjugés. Nous organisons des séances de regroupements,
des relais, des tutorats de proximité.
Enfin,
le CNED est très ouvert aux partenariats et aux collaborations. Sur ce point,
je me réjouis du rapprochement réel entre les Ministères de l'Éducation
nationale et des Affaires étrangères. Mme Valérie Pécresse et M. Xavier Darcos
ont bien saisi l'importance de l'enseignement français à l'étranger pour
préserver la culture française. Nous venons de lancer un produit en partenariat
avec le CIEP, destiné à l'accompagnement des 245 000 enseignants de
français à l'étranger. Il s'agit de modules permettant de bâtir une séquence
pédagogique (conduite d'une classe, évaluation). Ce produit connaît un grand
succès et engendre un très bon retour sur investissement. Les partenariats avec
le secteur privé témoignent ainsi de la pertinence actuelle du principe de
réalisme financier."