"Le
réseau de l'AEFE est unique au monde. Il regroupe 450 établissements dans tous
les pays du monde et accueille 260 000 élèves dont 160 000 sont gérés
directement par l'Agence. Le budget global de la structure dépasse le milliard
d'euros, dont 450 millions d'euros correspondent aux ressources propres de
l'Agence, le solde représentant la prise en charge par les familles.
Aujourd'hui,
ce réseau unique au monde connaît un succès absolu, la France se caractérisant
par l'un des grands systèmes d'enseignement de référence au monde. Depuis 10
ans, il suscite des demandes d'inscription de plus en plus nombreuses et ce,
pour trois raisons : l'expatriation d'un plus grand nombre de
Français ; une attractivité plus grande du réseau pour les élèves étrangers
à la suite de changements dans la méthode pédagogique ; l'explosion du
marché de l'enseignement scolaire. L'enseignement est devenu une priorité pour
les familles, qui y consacrent une part de plus en plus importante de leurs
revenus.
De
ce fait, nous devons accueillir 1 000 élèves de plus chaque année
(5 000 demandes, dont 4 000 françaises en 2006-2007). L'importance du
nombre de Français est liée à la saturation de nos établissements, surtout en
Europe. Un plan d'investissement de plus de 200 millions d'euros est en cours,
mais ses effets seront sensibles seulement dans quelques années. Il découle
d'un ensemble de mesures historiques prises par le Président de la République,
lequel a décidé également de la prise en charge totale de la scolarité des
enfants français, tout d'abord dans le second cycle, puis dans les niveaux
supérieurs. Cette prise en charge a été mise en oeuvre à la rentrée 2007 pour
les classes de terminale. Elle le sera pour les élèves de première à la rentrée
2008. Les tutelles ont déjà ouvert les crédits, s'élevant à 20 millions
d'euros.
Le
succès de l'AEFE est mérité, car il n'existe pas d'autre réseau que le sien
capable d'offrir une qualité pédagogique homogène dans le monde. Les élèves de
Londres reçoivent la même formation que ceux de Dakar, contrairement aux élèves
des établissements américains ou britanniques qui ne jouissent pas d'un système
pédagogique commun.
Nous
nous inscrivons donc dans une période particulièrement enthousiasmante. Mais
nous vivons une crise de croissance. Nous bénéficions de crédits
supplémentaires pour la prise en charge des frais de scolarité du second cycle
et pour les bourses destinées aux autres cycles. Par ailleurs, 8 millions
d'euros ont été consacrés aux investissements. Néanmoins, les besoins sont de
plus en plus importants et les crédits de fonctionnement n'augmentent pas
assez, beaucoup moins que les aides à la personne. Nous avons besoin de
1 000 euros par an et par élève pour fonctionner. Traditionnellement, ces
dépenses sont financées par l'État, les familles, les pays d'accueil et les
entreprises à qui nous avons demandé de participer davantage."
Commentaires