L’expatriation, expérience unique et enrichissante, n’en demeure pas moins une épreuve pour l’expatrié et sa famille, non seulement en raison de la nécessité de s’adapter à un nouvel environnement, mais aussi par le travail psychologique individuel qu’elle demande.
En effet, les travaux effectués depuis plus de 30 ans dans le domaine de la psychologie de l’expatriation mettent en avant des étapes spécifiques, bien connues des spécialistes. La première phase, celle du premier contact, de la découverte, est la plupart du temps bien vécue par l’expatrié, qui a souvent choisi cette nouvelle vie, ce nouvel environnement.
Mais dès cette phase peuvent apparaître les premières difficultés chez le conjoint ou les enfants, dont les motivations à s’expatrier ne sont probablement pas les mêmes que l’expatrié lui-même. Il est bien souvent difficile de s’exprimer librement auprès de son conjoint ou de ses parents, difficile de prendre le risque d’altérer le bel enthousiasme affiché…
Les difficultés pour l’expatrié peuvent apparaître lors de la deuxième étape, qui peut être marquée par une forme de désillusion, confirmant des craintes ressenties dès le premier jour, au moment du départ, des hésitations, des interrogations. Le décalage entre l’expatriation imaginée et la réalité du quotidien peut conduire à l’apparition de symptômes peu spécifiques : troubles du sommeil, ruminations anxieuses, questionnement existentiel, consommation excessive d’alcool.
La situation peut s’inverser : le conjoint cherche à rassurer, admet la réalité de l’expatriation, les enfants s’adaptent plus facilement, et c’est l’expatrié lui-même qui ne peut s’exprimer librement, pris dans la logique initiale du changement.
Il faut être efficace, assumer sa décision, développer son réseau, trouver des solutions aux multiples problèmes matériels des premières semaines, voire des premiers mois d’expatriation, et ne pas se plaindre en plus, personne ne pourrait le comprendre ! Vous l’avez choisi, vous y êtes, vous vous devez d’être un expatrié heureux ! Votre vie matérielle est – bien souvent – confortable, alors que demandez-vous de plus ? Pas facile, face à tout ce qui est véhiculé par l’imaginaire collectif, de laisser la place pour exprimer ses inquiétudes.
Face aux difficultés, il ne faut pas rester seul. On l’a vu, le conjoint n’est pas toujours la bonne personne à qui se confier, les amis sont loin ou ne comprennent pas. Se confier à un professionnel, formé à la psychologie de l’expatriation, peut permettre en quelques séances de lever des doutes, supprimer des inquiétudes et aborder sereinement l’avenir.
C’est dans cet esprit que s’est créé le réseau de thérapeutes Tele-psy, autour des difficultés que nous rencontrons tous en expatriation. Plusieurs psychologues du réseau sont eux-mêmes d’anciens expatriés ou encore en expatriation, et tous on été formés spécifiquement.
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