La francophilie du pays du Matin calme, aussi passionnée que méconnue en France, est le premier facteur qui pousse les parents coréens à placer leur enfant dans le lycée français de Séoul.
En remontant la rue ombragée qui mène au lycée français de Séoul, un air de France rattrape le promeneur : drapeaux et trottoirs tricolores, cafés et autres boutiques trendy se succèdent jusqu'à la porte du bâtiment qui est devenu le cœur battant de Soreae, ce quartier aisé de la métropole sud-coréenne. Le week-end, les couples de la capitale viennent y siroter un verre dans une ambiance romantique. L'établissement, avec ses 430 élèves du secondaire, financé à hauteur de 26 % par l'État, a réussi le tour de force de donner une image de marque et un dynamisme économique à ce quartier anonyme d'une ville tentaculaire de plus de 10 millions d'habitants.
Listes d'attente
Un succès qui lui assure l'appui précieux des autorités municipales, qui ne veulent pas laisser échapper la poule aux œufs d'or, au point d'envisager d'acheter un terrain pour permettre au lycée d'ouvrir une annexe pour la rentrée 2011. «C'est indispensable, sinon on va exploser», explique Thierry Tillement, le chef d'établissement, qui doit désormais imposer des listes d'attente. Car en trois ans, le nombre d'élèves a augmenté de 35 % et le lycée vise à terme à en accueillir jusqu'à 600. Une hausse qui se nourrit en particulier du nombre croissant d'élèves coréens, qui a bondi de 10 à 18 %.
La francophilie du pays du Matin calme, aussi passionnée que méconnue en France, est le premier facteur qui pousse les parents coréens à placer leur enfant dans l'établissement, estime l'administration. L'accent mis sur l'apprentissage de l'anglais et des langues, une pédagogie qui tranche avec la méthode du par-cœur dominant dans l'enseignement local, et un rapport qualité/prix à toute épreuve font le reste dans une culture néoconfucéenne où l'éducation est la clé de la réussite sociale.
L'enracinement local est devenu la priorité de la direction pour se positionner face aux concurrents anglo-saxons qui s'installent dans la capitale. Une politique d'ouverture lancée en 2006, suite au verdict d'une agence de communication qui avait décrit un établissement recroquevillé sur lui-même. «Le lycée ressemblait à une enclave offshore», se souvient Patrice Germain, qui y enseigne depuis dix ans. Désormais, il multiplie les initiatives culturelles, comme des concerts ou des partenariats avec les commerçants, pour transformer le quartier en «village français» de Séoul.
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Rédigé par : phenixoption | 29 septembre 2013 à 05:45