Face à la crise financière internationale, vous avez souhaité lancer un débat, sans nul doute pour que les élus prennent toute leur place dans la recherche de solution.Je ne peux que souscrire à votre volonté d’action.Malheureusement, la piste dont vous avez proposé l’exploration ne peut que heurter le représentant des Français établis hors de France que je suis, alors vous me permettrez, je l’espère, de prendre part au débat que vous avez désiré.
La réalité de la mobilité internationale et des Français de l’étranger est méconnue et trop souvent caricaturée.En proposant la mise en place d’une amnistie fiscale pour les Français de l'étranger afin qu'ils puissent rapatrier leurs capitaux, vous suggérez que nos concitoyens résidant hors de France sont des exilés fiscaux frauduleux.
Cela est naturellement faux et est très préjudiciable à l’image de la diaspora française, dont nous avons pourtant tellement besoin à l’heure de la mondialisation. Cet amalgame regrettable ne rend pas justice aux deux millions de Français qui seront prochainement représentés au Palais Bourbon.Par ailleurs, vous me permettrez de douter de l’efficacité d’une telle mesure, car si quelques uns de nos compatriotes avaient placé des fonds à l’étranger, il est bien évident que ceux-ci seraient frappés aussi durement par la crise que s’ils étaient en France.
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