Des préoccupations
essentielles des Français établis hors de France arrivent en tête, sans
conteste, la question de la couverture sociale et celle de l’éducation des
enfants lorsqu’ils en ont. Ce sont les sujets principaux, avec quelques autres,
sur lesquels l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) et ses élus se
penchent régulièrement depuis de longues années pour en améliorer constamment
les solutions. Avec de beaux succès et des avancées concrètes très
appréciables.Dans le cas de la
couverture sociale, après des avancées partielles en 1965, c’est véritablement
en 1984 qu’est créée, à l’initiative du Sénateur Jean-Pierre Cantegrit, la
Caisse des Français de l’Etranger (CFE) véritable prolongation de la sécurité
sociale à l’étranger en prévoyant l’extension de la couverture maladie,
maternité, accidents du travail et du régime de retraite à l’ensemble des
citoyens français résidant hors de France sur la base d’une adhésion volontaire.
De nos jours la CFE assure près de 200 000 français de part le monde. Dans le cas de l’éducation
des enfants, le CSFE, ancêtre de l’Assemblée des Français de l’Etranger, se
pencha dès sa création en 1949 sur cette question et obtint dès 1953 le vote au
Parlement du premier crédit pour des bourses scolaires à l’étranger. Parallèlement,
l’enseignement à distance institué au début de la seconde guerre mondiale pour
pallier la désorganisation du système national d’éducation sera étendu en 1954,
grâce aux efforts de l’AFE, aux enfants de l’étranger. De nos jours, ce ne sont
pas moins de 18 000 élèves des établissements français à l’étranger qui
bénéficient de ces bourses pour un coût de près de 50 millions d’euros. La
création en 1990 de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE)
viendra organiser et rationaliser la marche de plus de 250 écoles à l’étranger
fonctionnant jusque lors de façon relativement indépendante. Scolarisant plus
de 170 000 élèves, dont environ 70 000 élèves français, ce réseau
d’écoles, unique au monde, constitue lui aussi une prolongation du service
public d’éducation à l’étranger permettant, et cela est loin d’être
négligeable, pour des français expatriés qui changent souvent de pays de
résidence une parfaite continuité des programmes,copies presque conformes des
programmes « métropolitains ». Prolongation à l’étranger du service
public d’enseignement, certes, mais avec une petite nuance de taille
cependant : l’enseignement n’y est pas gratuit mais payant avec des frais
d’écolages pouvant atteindre en certains endroits 15 000 euros comme à New
York.
Depuis septembre 2007, les
choses ont un peu changé à ce niveau puisque la gratuité a été instituée pour
les classes de terminales et qu’à terme tous les niveaux devraient l’être
également. Une avancée également due à une initiative et une proposition des
élus de l’étranger.
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