Le texte commence à circuler sur la toile, je l'ai
reçu de deux autres sources. Comme quoi la gratuité scolaire, continue à faire
couler de l'encre. On notera les imprécisions du texte c'est à dire le manque
de sérieux de ce journal, considéré voilà encore quelques années comme le
journal de référence par nos postes....Le chiffre de 713 millions est sorti du
chapeau. Il est évidemment complètement extravagant. Il reprend un peu près le
budget de l'AEFE en oubliant que celle-ci ne solarise que pour un tiers des
élèves français et que la participation des parents (d'enfants français et
étrangers) représente 60 % du budget. A la louche, je situe le coût total de la
mesure si tous les enfants français bénéficiaient de la maternelle à la terminale
de cette gratuité à environ 150 millions. C'est beaucoup mais à comparer à de nombreux
décaissements d'aide bilatérale, ou multilatérale dont on se demande souvent où
ils finissent....
Je rappele souvent un chiffre : l'accueil
d'étudiants étrangers en France (hautement souhaitable) cela coûte à l'Etat 2,5 milliards d'euros quand nos voisins britanniques, dont les universités sont
bien plus attractives pour les étudiants étrangers engrangent 7,5 milliards d'euros. A comparer donc aux 150 millions qui permettent de tenir une promesse présidentielle
validée démocratiquement par l'élection du Président de la République et de
rendre gratuite l'école républicaine à l'étranger. Nous aurons l'occasion en
commission des affaires culturelles et de l'enseignement de revenir sur ces
chiffres en septembre puisque nous recevons le Président de la commission de
réflexion sur l'enseignement à l'étranger. J'aurai l'occasion de lui demander
s'il lui est arrivé dans sa carrière à l'étranger de payer de sa poche les
frais de scolarité de ses enfants. Je me demande d'ailleurs s'il en est un seul
dans cette commission, dont on a compris en séance plénière en mars l'a priori
de travail sur ce sujet, qui a jamais sorti de sa poche un euro pour mettre
leurs enfants à l'école?
Autre imprécision de l'article : il n'en a pas
coûté 20 millions cette année mais 6,7 millions pour la prise en charge en terminale, de plus les bourses sociales n'ont
pas disparu mais leur enveloppe a au contraire augmenté. Quant aux élèves
"locaux" (il faut entendre étrangers) leur scolarité est financée en
partie par la subvention publique à l'AEFE.
Difficile de chiffrer la hauteur de cette subvention
mais en supposant que les frais de scolarité sont les mêmes que pour les élèves
français on a donc une subvention pour les élèves étrangers à hauteur de 40 %
(le chiffre réel est donc inférieur à 40 %) c'est à dire que l'Etat français
offre à chaque enfant étranger une bourse de 1500 euros pour être scolarisé dans
notre réseau.
Ce qui n'est quand même pas mal quand on sait que
ces élèves ne font pas forcément des enfants des classes populaires...N'est-ce
pas plutôt sur cette piste qu'il faudrait concentrer nos efforts : ouvrir le réseau à
des enfants étrangers dans le besoin et méritants ? Je suis partant.
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