En
France, les collectivités territoriales jouent aujourd'hui un rôle moteur dans
le domaine de la culture. Leurs dépenses culturelles sont supérieures à celles
de l'Etat. Si la loi du 13 août 2004 a élargi quelque peu leurs compétences, la
décentralisation en ce domaine demeure toutefois relativement limitée. Aussi
les politiques culturelles des collectivités territoriales, multiples et
diversifiées, reposent-elles souvent sur la clause générale de compétence.
Au
Japon, la Loi d'orientation pour la promotion de la culture de 2001 prévoit que
les collectivités locales doivent élaborer et mettre en oeuvre, de leur propre
initiative et en coordination avec l'Etat, des politiques en faveur de la
promotion culturelle correspondant à la spécificité de leur territoire. Or,
après avoir atteint un pic en 1993, les dépenses culturelles des collectivités
territoriales sont en diminution constante. Cela n'empêche pas cependant ces
dernières de s'investir largement en faveur d'actions culturelles diversifiées.
En
effet, quels que soient leurs moyens financiers, les collectivités
territoriales françaises et japonaises sont conscientes que l'action culturelle
constitue un élément essentiel du développement local et contribue fortement à
l'attractivité des territoires.
Le colloque, dont cet ouvrage réunit les actes, s'insère dans le cadre des actions de commémoration du 150ème anniversaire des relations diplomatiques franco-japonaises, en s'attachant à présenter un état des lieux de l'action culturelle des collectivités territoriales françaises et japonaises. A partir des constats qui en ont été tirés, la réflexion a porté à la fois sur la contribution des collectivités territoriales au développement de la culture, et sur l'impact de l'action culturelle sur le développement local. Ce panorama des politiques culturelles locales a été complété par des témoignages concrets sur les actions de coopération décentralisée entre la France et le Japon dans le domaine culturel.
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