J’ai l’honneur de vous
présenter, au nom de la communauté française résidant en Chine, les meilleurs
vœux pour l’année 2008. Je m’associe par ailleurs aux vôtres, présentés en
vidéo sur le site de l’Ambassade, pour souhaiter que « l’équipe
France » aille, en cette année jalonnée de rendez-vous importants, vers de
nombreuses autres victoires comme celles qu’elle a pu connaître en 2007.
Revenant sur l’année qui
vient de s’écouler, je profite de l’occasion pour vous remercier de l’écoute
qu’inlassablement vous accordez aux élus de la Circonscription et, à travers
eux, aux préoccupations des ressortissants français qui y résident.
Parmi les préoccupations de
nos compatriotes figure aussi et au premier chef la question de la
scolarisation de leurs enfants. Les croissances record que connaissent nos
communautés en tout lieu de la Chine et en particulier à Shanghai, Pékin et en
Chine du Sud rendent ce dossier de l’enseignement français particulièrement
aigu dans un pays difficile et avec un budget de l’Agence, qui est en charge de
ces questions, limité. A Pékin, la solution provisoire apportée par la location
d’un troisième site et son occupation en septembre 2008 permettra, pour un
temps, de réduire l’encombrement des locaux de Sanlitun et de s’employer avec
sérénité à la recherche d’une solution globale de regroupement en un site
unique et de qualité. Sur ce dossier, il est à se féliciter que les services en
charge de la question jouent la transparence et mettent cartes sur table. Le
budget disponible ne permettant pas de s’offrir l’établissement rêvé, des
solutions innovantes sont à rechercher. Le statut juridique de celui-ci devant
épouser la solution immobilière qui sera retenue. Shanghai connaît forcément les
mêmes problématiques. Pour les petites communautés, de plus en plus nombreuses
et de plus en plus fournies, disséminées en de nombreux endroits du territoire
chinois, les solutions portées par des personnes de bonne volonté pour
organiser la scolarisation des enfants méritent d’être soutenues ardemment. Au
passage, les tournées permettant aux français relativement isolés de rencontrer
régulièrement les autorités consulaires du ressort méritent elles aussi d’être
encouragées.
Notre communauté dispersée géographiquement
n’en est pas moins morcelée sociologiquement et cette hétérogénéité ne peut que
s’accroître. La précarité pour certains est une réalité et il est à déplorer
l’indigence, au regard du nombre de ressortissants présents en Chine, des fonds
mis à la disposition des comités consulaires de l’aide sociale et de
l’emploi-formation et ce, en total décalage avec le discours convenu sur
l’infinie bravoure de tous ces français, jeunes le plus souvent, qui portent
bien haut le drapeau de notre pays en Chine. Le fait d’avoir choisi librement
d’y vivre, ne doit pas interdire ses français d’être mieux soutenus. La
spécificité des préoccupations des français d’origine chinoise mérite, elle
aussi, d’être davantage prise en compte dans tous les actes de l’administration
consulaire. De la même façon, il est à regretter que le principe de
réciprocité, cher au Président de la République, ne soit pas de mise lorsque le
conjoint français d’un ou d’une épouse de nationalité chinoise ne peut
bénéficier d’une carte de séjour de longue durée. Les situations statutaires de
certaines catégories de français, comme les enseignants de FLE ou les
stagiaires de nombreux services publics ou privés, restent bien peu
satisfaisants pour ne pas dire désolants.
En ce qui concerne la
question des soins de santé et de la sécurité sanitaire, il semble bien
difficile de ne pas encourager, à Canton et à Shanghai, l’ouverture de Centres
Médico-Sociaux comme celui de Pékin mettant à la disposition de la population
française pour les consultations médicales un praticien français à un coût
abordable. Le référencement d’établissements hospitaliers de qualité éligibles
à la pratique du tiers payant, entreprise de longue haleine, est souhaité par
nombre de nos compatriotes. Enfin, il n’est pas sûr que la gravité de la
pollution atmosphérique à Pékin, qui n’a pas échappé pourtant aux responsables
du CIO, soit suffisamment estimée et prise en compte dans les émoluments des
salariés exerçant dans la capitale chinoise.
Cet inventaire de « y
a qu’à, faut que » résume bien incomplètement les attentes et les
préoccupations de nos compatriotes. Les solutions dépendent évidemment en
partie des moyens qui sont mis à votre disposition et des orientations qui sont
décidées, en fonction de nombreuses contraintes, à Paris. Mais les français de
Chine et leurs élus connaissent votre désir fervent de rassembler cette équipe
France, qui maugrée parfois et rouspète toujours, et d’en être inlassablement
le messager et l’ardent défenseur de ses intérêts, en un mot, d’en être
l’Ambassadeur.
En renouvelant mes vœux à
vous et à votre famille, je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassadeur,
l’expression de ma très haute considération.
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