Monsieur le Président de la République,
Elu avec votre soutien à l’Assemblée des Français de l’Etranger le 18 juin 2006, j’ai eu l’honneur d’apparaître parmi les cinq cents élus ayant présenté votre candidature à la magistrature suprême et d’être votre délégué à Pékin pour le scrutin présidentiel.
A l’occasion de votre très prochaine visite d’Etat en Chine, je me tourne vers vous, au nom de la communauté française que je représente, pour attirer votre attention sur la situation bien peu satisfaisante du Lycée Français de Pékin. Je peux d’autant mieux vous en parler que j’ai eu à suivre depuis cinq ans et de façon assidue la question comme membre du Conseil d’Administration d’abord puis comme élu ensuite.
Monsieur le Président, ce dossier désespère l’ensemble de la communauté scolaire qui attend depuis au moins ce temps, et même plus, une solution de rechange au site actuel devenu trop exigu et occupé au-delà de ses capacités d’accueil au grand détriment de nos enfants mais aussi de l’image de notre pays dans la capitale chinoise. Le Sénateur Robert Del Picchia, que vous connaissez bien, était à Pékin voilà deux semaines pour se rendre compte de la situation et en restituer les éléments au prochain Conseil d’Administration de l’AEFE.
Les Français de l’étranger connaissent à présent votre engagement en faveur de l’éducation de leurs enfants avec l’application de votre promesse de campagne qui met sur les rails la prise en charge des frais de scolarité pour les élèves du lycée. Vous avez tenu également à ce que le budget dévolu à l’amélioration des équipements immobiliers des établissements scolaires à l’étranger soit notablement augmenté.
C’est connaissant votre attachement à cette cause que les Français résidant à Pékin sont convaincus que votre passage permettra, par les contacts que vous aurez avec les plus hautes autorités chinoises, de trouver une solution définitive au projet de notre nouveau lycée.
Ainsi avec la livraison prochaine du campus diplomatique et la construction tant attendue d’un nouvel établissement scolaire, la France disposera en Chine des outils indispensables au soutien et au déploiement de ses entreprises, au renforcement de son influence diplomatique, c’est à dire à la réalisation de ses ambitions dans ce grand pays. Nous connaissons tous votre volontarisme et ne doutons pas que vous aurez le souci de répondre à l’attente pressante de la communauté française de Pékin et le désir de mettre tout en œuvre pour donner à nos enfants des conditions d’éducation à la hauteur des ambitions que nous formons pour eux aussi.
Vous en remerciant par avance, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de ma très haute considération.
Monsieur Nicolas SARKOZY
Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris
Je vous remercie au nom de mes trois enfants qui sont depuis le mois de septembre accueillis dans un lycée où ils n'ont aucune place dévolue au sport, si ce n'est une pièce qui sert également de cafétéria, et qui s'inquiètent de leur sort, l'hiver arrivant.
J'espère sincèrement que le passage de notre Président sera un appui aux démarches successives et vaines de l'administration de ce Lycée.
Nous étions ravis de venir à Pékin pour participer à un mouvement de développement économique sans égal, mais nous sommes sincèrement déçus et inquiets des conditions de travail de nos enfants, et même choqués eu égard aux frais de scolarité excessivement élevés.
Veuillez recevoir, Monsieur, mes sincères salutations.
Rédigé par : Boulain Isabelle | 23 novembre 2007 à 10:26