M. Gérard Longuet souhaite rappeler l'attention de M. le secrétaire d'État chargé des transports sur les délais excessivements longs des contrôles de sécurité à Roissy-Charles de Gaulle, problème ayant déjà fait l'objet d'une question récente traitant du seul terminal 3.
Ayant été lui-même victime au terminal F du manque de personnel qui entraîne la formation de longues files d'attente avant l'accès aux portes d'embarquement et qui, pour ce qui le concerne, lui a fait manquer son vol, il constate que le manque de personnel de contrôle de sécurité semble affecter tout l'aéroport de Roissy. Il en résulte des retards importants pour les passagers comme pour les compagnies. Il regrette à cet égard que l'ex-compagnie nationale ne prenne pas les dispositions pour faciliter le passage des passagers ayant enregistré avant l'heure limite et fait partir ses avions en laissant ces passagers dans l'aéroport. Il lui précise qu'en outre, la compagnie fixe l'heure limite d'enregistrement 20 minutes avant l'embarquement sans attirer l'attention de ses clients sur les risques d'embouteillage aux contrôles de sécurité.
Lui rappelant que Roissy est le principal hub de l'ex-compagnie nationale et qu'Aéroports de Paris (ADP) ambitionne d'en faire l'un des tout premiers en Europe, il estime indispensable de résoudre les problèmes de manque de personnel au plus vite, avant que Roissy n'acquière une image d'aéroport à éviter.
Réponse du Secrétariat aux Transports : Sur l'ensemble des terminaux de l'aéroport de Paris-Roissy - Charles-de-Gaulle, la société Aéroports de Paris fait appel à des sociétés de sûreté pour la réalisation des opérations, imposées par la réglementation européenne en matière d'inspection/filtrage des passagers et de leurs bagages de cabine. Les contrats de sous-traitance prévoient que le nombre d'agents de sûreté, déployés sur chaque poste d'inspection filtrage soit ajusté chaque jour en fonction des programmes de vols et des informations données par les compagnies aériennes, et ce par période de quinze minutes sur toutes les aérogares. Afin de limiter l'impact financier sur la taxe aéroportuaire, il est en effet fondamental d'ajuster au mieux les besoins en effectifs au regard de la demande. Dans la pratique, il est cependant extrêmement difficile d'adapter totalement les moyens techniques et humains aux variations d'un fonctionnement en hub et aux aléas d'exploitation d'un grand aéroport comme celui de CDG. Les planifications d'agent de sûreté peuvent ainsi parfois s'avérer insuffisantes à certaines périodes. Consciente de ce problème, la direction générale de l'aviation civile (DGAC), attentive à la qualité du traitement des passagers, a fixé à Aéroports de Paris des objectifs quantifiés par des indicateurs prenant en compte notamment les temps d'attente aux postes d'inspection filtrage. Elle travaille également avec les compagnies aériennes de façon à mieux prendre en compte cette problématique en restant attentive au coût global du dispositif.
Commentaires