Français d'Asie Océanie.

14 juillet : Le Porte Parole du Quai d'Orsay ne semble pas très au courant !

Rapportée sur le site officiel du Ministère des Affaires Etrangères, le point de presse du 11 Juillet : en italiques les questions des journalistes : le porte parole déclare des choses erronées ( voir en gras), de qui se moque-t-on ?

(Visiblement, il y a un peu d'émotion dans certaines communautés françaises de l'étranger concernant l'organisation du 14 juillet cette année, avec mention dans les divers bulletins, d'une directive du ministère demandant à ce que la réception du 14 juillet ne soit plus ouverte à tous les Français de l'étranger comme c'était la tradition, mais qu'elle soit réservée à certaines personnes invitées au moyen du carton d'invitation. Existe-t-il en effet, une telle directive de la part du ministère de restreindre l'accès aux réceptions du 14 juillet dans les ambassades et dans les consulats ? Si oui, quelle est la justification de cette mesure ?)

Il y a effectivement des éléments de recommandation qui ont été envoyés aux postes, non pas pour sélectionner les invités mais dans une perspective tout à fait simple de réduction des coûts généraux de réceptions de l'ensemble de la diplomatie française. De la même manière il y avait hier la traditionnelle réception du 14 juillet organisée chaque année pour les personnels du ministère. Le ministre a fait le choix d'en réduire les coûts. Nous sommes dans le cadre d'une réflexion sur les volumes de dépenses affectés aux dépenses de représentation et la directive envoyée demandait effectivement aux ambassadeurs de réfléchir à la réduction de ces coûts.

(Je m'interroge un peu sur votre appellation de frais de représentation concernant les célébrations du 14 Juillet. On n'est pas dans de la représentation, on est dans une cérémonie nationale à laquelle en principe tout Français doit pouvoir assister où qu'il soit dans le monde. On n'est pas dans le cadre d'une représentation, c'est-à-dire on invite des homologues étrangers ou on organise un cocktail pour des dignitaires de passage. Il s'agit d'un droit des Français où qu'ils soient de pouvoir célébrer leur fête nationale à l'ambassade de France, qui est le lieu de représentation de la France à l'étranger. S'ils étaient en France ils le feraient dans leur mairie.)

Je dis "frais de représentation" parce que cela porte principalement sur le coût de l'accompagnement de la cérémonie. L'idée était d'encourager les ambassadeurs à réfléchir au coût des manifestations et à la recherche de financements complémentaires. L'invitation sur carton est une manière de faire mais il a été expliqué aux ambassadeurs qu'ils pouvaient apprécier cela de la manière la plus appropriée possible et qu'aucun Français ne sera évidemment rejeté dans une ambassade ou dans un consulat le jour du 14 juillet parce qu'il souhaite participer à la fête du 14 juillet. Je suis d'accord avec vous, il est légitime que les Français puissent participer.

(Inaudible)

Les gens sont capables de trouver l'ambassade ou le consulat assez facilement généralement et pour la date, ils savent à peu près quand est le 14 juillet.

(On a l'impression qu'il y a deux catégories de Français à l'étranger.)

Non. Je peux vous dire quelque chose de très simple : tous les Français sont les bienvenus dans les postes diplomatiques à l'occasion du 14 Juillet. Si vous voulez une déclaration claire, la voilà. Il n'y a pas deux catégories de Français. Et par ailleurs évidemment, c'est l'occasion que les ambassades et les consulats soient ouverts aux amis de la France.

Le point de presse en intégralité

14 juillet à Shanghai.

J'ai choisi de fêter le 14 juillet à Shanghai où le Consul Général Thierry Mathou a réussi, malgré les restrictions budgétaires, a conservé le format de l'année précédente en faisant appel au mécénat. La chose est à saluer. C'est donc quelques centaines d'invités qui se sont retrouvés dans les jardins de la Résidence.

Reçu quelques jours avant par le Consul Général, j'avais pu lui redire, ce dont il a parfaitement conscience, que la célébration du 14 juillet est chère aux français de l'étranger. Il a été convenu que l'an prochain, un comité se réunira suffisamment tôt pour que le 14 juillet 2009 soit encore mieux que celui de 2008.

14 juillet : le site Backchich info évoque mon courrier au Président de la République.

Pas contents mais alors pas contents du tout, nos compatriotes de l’étranger. Alors que le Tout-Paris de la politique, des médias et d’ailleurs est déjà dans les starting blocks, prêt à se ruer sur le plantureux buffet de la garden-party de l’Elysée, dans nos lointaines délégations, on s’apprête à faire vache maigre le 14 juillet prochain. Et ça chiffonne quelques élus.

Jour de carême pour les amis de l’hexagone… un comble puisque qu’il s’agit de célébrer la République. Pour le 14 juillet, la fête nationale, ordre a été donné à nos ambassades et consulats de réduire de « façon substantielle » le budget alloué à la réception de la fête nationale. C’est le résultat d’une décision prise en février dernier par notre sémillant ministre des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner, sur fond de rigueur budgétaire.

Kouchner avait alors livré en prime le mode d’emploi pour parvenir à ce serrage de ceinture. Il s’agit de limiter l’accès aux réjouissances à quelques happy few, élus, représentants des associations françaises et à certaines personnalités. Cette « calamiteuse circulaire », selon les mots d’un élu indigné, a provoqué un tollé et une véritable levée de bouclier, notamment au sein de la communauté des français de l’étranger, et en particulier parmi les 12 sénateurs les représentants.

En attestent divers courriers outrés dont Bakchich a pu prendre connaissance. L’un d’entre eux, posté de Pékin le 20 juin dernier par Francis Nizet, conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger, interpelle directement le chef de l’État. C’est que l’affaire est grave.

Lire l'article sur backchich info

14 juillet à Pékin, un article trouvé sur 20minutes.fr

Cette année, le lieu choisi pour célébrer le 14 juillet à Pékin fait partie des nouveaux spots hype de la capitale, le centre d’art contemporain de la photographie, spacieuse galerie aux murs de béton agrémentée d’un petit jardin et perdue en banlieue. Ambiance chic entre robes de soirée, verres de champagne, notes de piano et lumière tamisée projetée par des lanternes bleu blanc rouge.

Ce soir, 500 Français, dont 100 invités, ont payé leur écot de 100 yuans (10€) pour célébrer la fête nationale. Sur les murs blancs, une exposition de jeunes photographes chinois attire moins que le buffet concocté par les cuisiniers de l’hôtel Novotel Peace. Le 14 juillet 2008 sera moins «pop» que l’an dernier, où la bière coulait à flots dans la cour de l’école française.
Fini les petits fours gratuits

«La faute aux coupes claires dans le budget du ministère des Affaires étrangères», explique Emmanuel, diplomate. Résultat, les petits fours gratuits de M. l’ambassadeur ont disparu. C’est la Chambre de commerce qui a pris le relais comme maître des cérémonies. «C’est honteux, se plaint Geneviève, en Chine depuis 10 ans et habillée aux couleurs du drapeau. Le 14 juillet doit être populaire, mais pas élitiste. Encore un coup de Sarko! Si je suis là c’est uniquement pour voir qui a eu la chance d’être invité». Si l’endroit des réjouissances est si loin du centre-ville, c’est que, selon elle, l’ambassade a voulu faire bonne figure devant le gouvernement chinois. «En organisant un bal pop en plein centre-ville, ils auraient fait trop de bruit.»

Un gala d’HEC

De fait le bruit du concert aura peu de chances de rameuter la police. Entre les murs épais de l’enceinte, EDF serre la main à France Télécom, qui serre la main à Peugeot en passant par Alstom et Veolia. «J’ai l’impression d’être à un gala de HEC», confie Thomas, venu en jean et tee-shirt. «Je ne suis pas choqué que cela soit payant car il y a beaucoup de Français à Pékin. Et si c’est loin, c’est sans doute parce que les Chinois interdisent les rassemblements cette année à cause des JO». Reste que la qualité du buffet a de quoi ravir les papilles et les Chinois présents sont les premiers à sauter sur les rillettes, qui fondent dans la bouche, ou le fromage. Pour Lionel, 25 ans, les restrictions budgétaires pour la fête nationale ne sont pourtant pas acceptables. «On perd la face devant les Chinois en leur montrant que nous n’avons pas d’argent pour organiser notre propre fête nationale». Pourtant, quand le concert rock commence, une expat en talons aiguilles se met à danser, en sautant. Et quand l’ambassadeur arrive, l’assemblée entonne la Marseillaise, en cœur.  

De la correspondante à Pékin, Hélène Duvigneau 

Lire l'article sur 20minutes.fr

14 juillet à l'étranger, ma réaction sur Radio France Internationale.

«La directive du ministère des Affaires étrangères prévoyait bien des réductions de 10 à 40% des dépenses liées au 14-Juillet mais rien n’interdisait, par exemple, de faire appel à des sponsors.»

La grogne des Français de l'étranger à la veille du 14-Juillet : les restrictions budgétaires ont remis en cause les traditionnelles réceptions dans les ambassades et consulats de France. Pour beaucoup de représentations diplomatiques, comme à l'ambassade de France à Pékin, cela se traduit par une réduction du nombre d'invités. Certains représentants des Français de l'étranger estiment qu'il y avait d'autres solutions possibles. Par Marc Lebeaupin, correspondant de RFI à Pékin.

Ecouter l'interview sur RFI en cliquant ici

14 juillet à l'étranger, ma réaction dans le petit journal de Pékin.

Le grand rassemblement populaire du 14 juillet n’aura pas lieu cette année ! Des restrictions budgétaires imposées par une circulaire du ministère des Affaires étrangères a obligé tout le monde (ou presque) à se serrer la ceinture…Francis Nizet, Conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger exprime son mécontentement…

Le budget alloué à la fête du 14 juillet cette année ne permettra pas de convier tous les Français, qu’en pensez-vous ?

Je pense que c’est inadmissible. Cette année plus que jamais les Français ont besoin de se retrouver en ce jour symbolique. Les derniers mois n’ont pas été tout roses à Pékin, contrôles ou encore visas non reconduits…il est donc normal que les expatriés puissent ensemble célébrer la fête nationale. J’en ai informé le Président de la République par un courrier qui lui a été remis. Je lui explique que la réduction du budget alloué est très mal venue. Par rapport aux autres dépenses du Ministère des Affaires étrangères, c’est une dépense relativement mineure. C’est une rupture par rapport à l’année passée, où tout le monde avait pu se joindre à la fête organisée à l’Ambassade de France. Ce midi, seulement une poignée de privilégiés aura la chance d’y être reçu !

Votre sentiment est-il partagé par la communauté francophone ?

J’ai reçu plus de 300 e-mails de compatriotes ! Tous disent que ce n’est pas normal. Cette mesure est très mal ressentie par les Français à l’étranger. D’autant que depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, ils étaient très bien soignés. La communauté française à l’étranger représente un nombre important d’électeurs. Cette réduction de budget est difficilement compréhensible. Mais nous allons nous préparer pour 2009, afin que ça ne recommence pas.

Préparez-vous quelque chose dans la journée, afin de montrer votre mécontentement ?

Tout d’abord, j’ai proposé aux chefs de postes de la circonscription d’Asie du Nord (ambassadeurs et consuls généraux) que soient formés pour l’année prochaine des « comités républicains pour le 14 juillet » composés des associations, des élus et des Chambres de Commerce qui prépareront une fête nationale véritablement populaire. D’autre part, les élus des Français de l’Etranger, Conseillers à l’AFE et Sénateurs, vont engager un travail de lobbying à Paris pour que les coupes budgétaires de cette année ne se reproduisent plus. Pour ma part, ce 14 juillet, je serai devant les grilles d’une Ambassade de la circonscription avec mon écharpe tricolore pour lancer une opération tout à fait pacifique évidemment mais qui marquera le mécontentement et la déception de nos compatriotes.…

Propos recueillis par Magali DELIVET lundi 14 juillet 2008

Aller sur le petitjournal.com

14 juillet à l'étranger, la dépêche de l'AFP.

La traditionnelle réception "portes ouvertes" du 14 Juillet dans les ambassades et consulats France a été remplacée pour des raisons budgétaires par un système plus restrictif d'invitation sur carton, a-t-on appris vendredi au Quai d'Orsay."L'idée était d'encourager les ambassadeurs à réfléchir à trois choses: au coût des manifestations, à la recherche de financements complémentaires et au fait (...) d'inviter sur carton", a déclaré le porte-parole du ministère, Eric Chevallier. Il a confirmé qu'"une directive" avait été envoyée aux ambassadeurs, leur demandant "de réfléchir à la réduction de ces coûts-là, en disant que la réduction du nombre d'invités était une façon aussi de réduire les coûts"."Il a été expliqué aux ambassadeurs qu'ils pouvaient apprécier cela de la manière la plus appropriée", a toutefois ajouté M. Chevallier.

"Aucun Français ne sera évidemment rejeté dans une ambassade ou dans un consulat le jour du 14 juillet parce qu'il souhaite participer à la fête", a-t-il dit.Interrogé alors qu'il présentait au ministère son Livre Blanc sur la politique étrangère de la France, l'ancien Premier ministre Alain Juppé a espéré "que les ambassadeurs auront la sagesse de ne laisser personne dehors"."Je ne suis pas au courant de cette mesure", a dit M. Juppé, visiblement surpris. "Je ne suis pas sûr qu'on interdise l'entrée des Français dans les ambassades à l'étranger", a-t-il déclaré.Sur nombre de sites internet des ambassades de France les instructions étaient très précises.L'ambassade de France en Arabie saoudite indique qu'"en application des nouvelles directives du ministère français des affaires étrangères, un nombre limité d’invitations seront cette année adressées".A Canton, "seules les personnes munies d’invitations, envoyées par courrier mi-juin aux intéressés, pourront participer".Au consulat de Buenos Aires, il est mentionné que "pour répondre à une instruction du ministre des Affaires étrangères et européennes (Bernard Kouchner), dictée par un souci d’économie des deniers publics, seules les personnes ayant reçu un carton nominatif seront invitées à la réception". Le carton "ne donnera accès qu’à une seule personne", est-il précisé.

Plusieurs ambassadeurs ont pris l'initiative d'écrire aux Français pour leur expliquer pourquoi ils ne pourraient plus assister à la fête du 14 juillet.Le Quai d'Orsay "nous a informés de sa décision de réduire fortement, pour l’ensemble de nos ambassades dans le monde, la dotation budgétaire prévue pour la célébration de la fête nationale", écrit ainsi l'ambassadeur de France au Japon, Philippe Faure.A Tokyo cette mesure se traduit par le fait que seuls seront invités les "principaux représentants de la communauté française". L'ambassadeur Faure dit avoir "conscience du trouble que cette annonce pourrait susciter parmi certains d’entre vous".De son côté, l'ambassadeur de France en Chine, Hervé Ladsous, expliqué qu'en raison des restrictions, il "n'est plus possible, chacun le comprendra, de maintenir le format des réceptions jusqu’à présent". Il espère qu'à l'avenir il sera possible de "renouer avec une tradition qui nous est restée à tous très chère".

D'autres ambassades ont interprété la directive de manière plus souple. A Ottawa tous les Français résidant dans la région pourront venir à la réception.

14 juillet à Pékin, le message de l'Ambassadeur.

Mes chers compatriotes, alors que la date de notre fête nationale approche et que nous nous réjouissons tous de cette célébration, il m’apparaît nécessaire de préciser ici de quelle manière l’Ambassade sera amenée à la célébrer.

Comme vous le savez sans doute, des changements sont intervenus en ce domaine, qui vont modifier à l’avenir les moyens dont disposent les missions diplomatiques et consulaires.

Le Ministère des Affaires étrangères et européennes a été amené à décider de réduire très fortement, pour l’ensemble de nos représentations dans le monde, la dotation budgétaire prévue pour la célébration de la fête nationale. Cette décision se traduit, à Pékin et dans les autres villes de Chine où nous sommes représentés, par une réduction de notre dotation de près de moitié. Il n’est dès lors plus possible, chacun le comprendra, de maintenir le format des réceptions jusqu’à présent offertes à cette occasion et d’accueillir à la résidence de France tous les Français résidents, comme c’était jusqu’ici l’usage.

Conformément aux instructions du Ministère, cette mesure entraîne une nouvelle conception de la réception offerte le 14 juillet à la résidence de France, qui sera désormais consacrée à « l’accueil des autorités, des membres du corps diplomatique et des principaux représentants de la communauté française ». En contrepartie, il va de soi que la réception offerte aux autorités chinoises et au corps diplomatique est désormais encore plus systématiquement élargie aux Français de notre communauté qui jouent ici un rôle éminent dans les différents domaines couverts par nos associations, nos entreprises ou nos institutions culturelles.

Dans ces circonstances, et avec le ferme espoir que des formules nouvelles, s’appuyant sur un très large concours de bonnes volontés, permettront à l’avenir de renouer avec une tradition qui nous est restée à tous très chère, l’Ambassade et les Consulats généraux apportent plus que jamais leur soutien à toutes les initiatives susceptibles de rassembler les membres de notre communauté à l’occasion de la fête nationale, comme c’est le cas à Pékin avec le Bal du 14 juillet organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Chine.

Ma lettre aux chefs de poste d'Asie du Nord au sujet du 14 juillet.

Monsieur l’Ambassadeur de France en République Populaire de Chine,
Monsieur l’Ambassadeur de France en République de Corée du Sud,
Monsieur l’Ambassadeur de France au Japon,
Monsieur l’Ambassadeur de France en Mongolie,
Monsieur le Directeur de l’Institut Français à Taipei,
Messieurs les Consuls Généraux de France à Canton, Chengdu, Hong Kong, Osaka-Kobe, Shanghai, Shenyang et Wuhan,
(par ordre alphabétique)

Dans une semaine aura lieu la célébration du 14 juillet dans les postes diplomatiques et consulaires d’Asie du Nord. En de nombreux endroits, les ressortissants français ont découvert, découvrent ou vont découvrir que la traditionnelle réception organisée à l’occasion de la fête nationale a changé de format. Autrefois, ouverte à tous les résidents et parfois même aux français de passage (dans la limite évidemment des capacités d’accueil de nos « Maisons de la France » et des tolérances particulières en termes de rassemblement), cette cérémonie cette année n’est ouverte en certains lieux, qu’à certains et pas à d’autres. De très nombreux français nous font part de leur frustration et de leur désappointement.

Une calamiteuse circulaire du Département vous invitait en effet en février à réduire de façon substantielle le budget alloué à cette réception. S’en est suivi une levée de boucliers de nos Sénateurs des Français établis hors de France et des élus de l’Assemblée des Français de l’Etranger, toutes sensibilités confondues, pour dénoncer, le mot n’est pas trop fort, ces économies jugées « mal placées ». Non pas que les Français de l’étranger ne soient pas disposés à participer à l’effort national de réduction de la dépense publique, mais parce qu’ils estiment cette mesure inopportune au regard d’autres largesses du Ministère comme par exemple celle de l’augmentation, à hauteur de 40 % en 7 ans, des contributions aux organisations internationales, rapportée avec inquiétude le 2 juillet dernier lors de l’examen en commission des finances du Sénat du projet de loi de règlement pour 2007.

L’instruction donnée au Directeur de Cabinet par le Ministre des Affaires Etrangères à l’occasion du débat sur la politique étrangère de la France le 14 mai n’a pas été suivie des faits et pour des raisons de lenteurs administratives aucune circulaire rectificative n’a été envoyée dans les postes. Dans de nombreux endroits cependant, les chefs de poste ont anticipé et ont pu, en faisant appel au mécénat, compenser ces réductions et offrir aux français de leur ressort le même évènement que l’année passée. Qu’ils en soient grandement remerciés!
En d’autres endroits il est malheureusement trop tard pour rectifier le tir pour cette année. J’ai saisi le collège des Vice-présidents de l’Assemblée des Français de l’Etranger pour que la question de la célébration du 14 juillet à l’étranger soit évoquée en session plénière de septembre et que le Ministre des Affaires Etrangères, Président de l’Assemblée des Français de l’Etranger, puisse être interpellé en séance inaugurale à ce sujet et qu’un comité ad hoc se saisisse de cette question à l’Assemblée. D’autre part, vous trouverez ci-joint mon courrier remis  au Président de la République ainsi qu’à son Conseiller pour les Français de l’Etranger, lui faisant part du désappointement des Français de l’Etranger.

Dans notre circonscription, il me semble opportun, si cette proposition reçoit votre insigne assentiment, qu’un « comité républicain du 14 juillet » soit formé en chaque poste et regroupant les représentants des associations, les élus, les administrateurs des chambres de commerce et toute autre personne « intéressée » pour que la fête nationale qui sera célébrée en 2009 redevienne un évènement gratuit et ouvert à tous, s’il ne l’est plus en 2008. Les Français d’Asie du Nord s’associent en leur grande majorité à moi pour appuyer cette demande. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que le Ministère sera revenu à de meilleurs sentiments l’année prochaine. Je sais par ailleurs que vous savez voir en cet émoi partagé par de nombreux compatriotes et la quasi-totalité de leurs élus non un caprice d’enfants privés d’une bonne occasion de se « rincer » aux frais de la Nation mais plutôt le désir ardent de citoyens « d’Outre Frontière » de préserver l’unique opportunité de se rassembler et de célébrer leur République.

Je vous prie d’agréer, Messieurs les Ambassadeurs, Messieurs les Consuls Généraux, Monsieur le Directeur de l’Institut Français, l’expression de ma très haute considération.

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Ma lettre au Président de la Répubique au sujet du 14 juillet.

Monsieur le Président,
J’ai l’honneur d’attirer votre bienveillante attention sur la préparation des célébrations du 14 juillet à l’étranger.
En effet, en février une circulaire du Ministre des Affaires étrangères et européennes invitait les postes à réduire l’enveloppe allouée à la célébration de notre fête nationale. Au lieu de la célébration républicaine et ouverte à tous, la manifestation devait être réduite aux élus, aux représentants des associations françaises et à certaines personnalités.
Cette décision avait créé un vif émoi parmi les élus, toutes sensibilités confondues, des Français établis hors de France, aussi bien au Sénat qu’à l’Assemblée des Français de l’Etranger. Cet émoi relayait la consternation et le désarroi unanime de nos compatriotes comprenant mal qu’on veuille les priver, pour la plupart, de la seule occasion annuelle de se retrouver et de fêter ce grand rendez-vous républicain.
Monsieur le Président, vous savez à quel point cette manifestation importe à nos compatriotes résidant à l’étranger.
A la suite de très nombreuses interventions en séance et de très nombreux courriers adressés par les élus au Ministre des Affaires étrangères et européennes, nous avons pu acquérir l’assurance qu’il ne s’agissait là que d’une décision un peu hâtive et qu’une autre circulaire rectificative serait envoyée aux postes, leur demandant de conserver le format des années précédentes.
Le Ministre des Affaires étrangères et européennes a bien voulu répondre le 26 mai dernier au courrier que je lui adressais à ce sujet et que je vous joins. Il m’indiquait « qu’il n’avait jamais été question de ne plus inviter la communauté française aux réceptions du 14 juillet » et que « Notre fête nationale est un moment privilégié…et qu’elle revêt sans doute chez nous une importance symbolique qu’elle n’a pas chez nos principaux partenaires ».
Or, la circulaire rectificative n’est jamais parvenue aux postes, lesquels, en l’absence de nouvelles consignes, se préparent à organiser une célébration a minima. Cette restriction sera, sans nul doute, extrêmement mal perçue.
Les Français de l’étranger sont bien sûr prêts à comprendre que des restrictions budgétaires soient nécessaires et à participer à l’effort national sur ce plan. Ils sont prêts à accepter dans l’urgence de ce 14 juillet prochain que le buffet soit moins garni et à s’organiser pour lever les fonds manquants avec le relais des élus, des associations, des chambres de commerce et de tous les acteurs présents sur place.
Monsieur le Président, vous avez su, en une seule année, initier des réformes fondamentales en faveur des Français établis hors de France.
Nous savons votre engagement, et votre détermination à réaliser les ambitions que vous avez pour nous, et pour la France.

A chacun de vos déplacements, vous les réaffirmez : scolarité gratuite et représentation dans les deux chambres du Parlement. Vous nous avez convaincus que les Français établis hors de France ne seront oubliés ou écartés de la vie française. Vous nous avez convaincus de notre rôle dans la promotion économique, diplomatique et culturelle de notre pays au-delà de ses frontières.
Lors de votre visite à Pékin, en novembre dernier, près de deux mille Français étaient venus à votre rencontre. Votre discours a été ovationné et s’est clos par une Marseillaise bruyamment reprise par une foule enthousiaste.
Pour le 14 juillet, les Français de Pékin, comme ceux d’Alger, de Manille ou d’ailleurs veulent pouvoir chanter leur hymne national, réunis et rassemblés dans la maison de la France, une France qui leur est si chère même - et surtout - au bout du monde.

Monsieur le Président, j’ai l’honneur de solliciter votre haute bienveillance pour que la célébration de la fête du 14 juillet reste à l’étranger celle de tous les Français.

En vous assurant de ma très grande reconnaissance pour l’attention que vous voudrez bien porter à cette demande, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma très haute considération.

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