Je n'ai pas manqué depuis plusieurs années de vous tenir au courant de mes actions en faveur de la reconnaissance et l'échange du permis de conduire français en Chine, mesure qui simplifierait la vie au quotidien de nombreux ressortissants français résidant, travaillant ou étudiant dans ce pays.
J'ai ainsi posé depuis 2010, année de la relance véritable des négociations à ce sujet, nombre de questions écrites au gouvernement et interpellé les Ministres des Affaires Etrangères successifs, Messieurs Alain Juppé et Laurent Fabius. Vous trouverez en pièces jointes une partie de ces interventions et les réponses circonstanciées qui m'avaient été apportées alors.
Je vous avais fait également part en son temps des espoirs qu'inspirait l'arrêté du 12 janvier 2012 fixant les conditions de reconnaissance et d'échange des permis de conduire délivrés par les Etats n'appartenant ni à l'Union Européenne, ni à l'Espace Economique Européen. Depuis, malgré les assurances qui m'avaient été données, le dossier ne progresse pas assez vite.
Certes dans le cas du projet d'échange du permis (le permis français est alors consigné par les autorités locales et le conducteur reçoit un permis chinois sans avoir à passer d'examen), et comme dans tous les cas d'accords ou de conventions bilatérales, la complexité législative et réglementaire, les contextes juridiques des deux pays (en France par exemple ce sujet s'inscrit sous la double tutelle du Ministère des Affaires Etrangères et du Ministère de l'Intérieur après avoir été sous la tutelle du Ministère des Transports !), mais aussi les contraintes des négociations diplomatiques et des conventions internationales, le souci tout à fait légitime de lutter contre la fraude documentaire, de préserver le respect des exigences en matière de sécurité routière, de résoudre la question technique de l'authentification des titres présentés et la consignation des documents rendent ces négociations longues et délicates.
Il faut tout de même retenir :
- que des accords d'échange du permis de conduire existent déjà entre la France et Hong Kong ainsi qu'entre la France et Macao depuis le 31 décembre 1999 ainsi qu'avec Taiwan.
- que la France a signé des accords d'échange du permis de conduire avec plus d'une centaine de pays.
- qu'il existe un accord d'échange de permis de conduire entre la Belgique et la République Populaire de Chine depuis le 12 octobre 1994.
L'objectif n'est donc pas inatteignable.