Le
VIE constitue une formule gagnant-gagnant pour les entreprises et les jeunes.
Il favorise la présence des entreprises françaises à l'international et permet
de former les futurs cadres à l'export. La ministre déléguée au commerce
extérieur souhaite développer cette formule et a fixé comme objectif d'avoir
10 000 VIE en 2009, contre 5 600 aujourd'hui. Le VIE a été créé
par la loi du 14 mars 2000. Il peut s'effectuer en administration ou
en entreprise. En pratique, il revient à confier une mission de 6 à
24 mois à un jeune de 18 à 28 ans, lequel dispose alors d'un statut
public. C'est la raison pour laquelle UbiFrance est chargée de gérer le
dispositif. Toute entreprise de droit français peut bénéficier de ce système
dès lors qu'elle dispose d'une filiale ou d'un partenaire à l'étranger. Des
parrainages par un conseiller du commerce extérieur ou des portages par un
grand groupe peuvent être organisés pour les PME ne disposant pas de moyens à
l'étranger. Les entreprises de droit étranger peuvent également accueillir des
VIE si elles disposent d'un partenaire en France capable de porter
juridiquement la mission.
Tous
les types de mission sont possibles : commerce, ingénierie, droit, etc.
Elles peuvent se dérouler dans un ou plusieurs pays, le jeune ayant
l'obligation de passer un certain temps en France avant de partir en mission
afin de connaître l'entreprise et de se préparer.
Cette
formule présente de nombreux avantages, notamment d'être très flexible. Elle
permet à l'entreprise de ne pas avoir de lien contractuel avec le jeune, de la
décharger de toute la gestion administrative le concernant et donc se
concentrer sur le pilotage opérationnel du VIE, dont le coût est très inférieur
à celui d'un expatrié puisque aucune charge ne lui est appliquée. Il est
d'autant plus léger que des aides peuvent être accordées, notamment dans le
cadre de l'assurance protection de la Coface et du crédit d'import-export et
par les collectivités. Ainsi, 12 régions financent les VIE à hauteur de
50 %. Le vivier des candidats au VIE est très important et concerne
l'ensemble des ressortissants de l'espace économique européen.
40 000 jeunes sont inscrits sur le site du CIVIE. La plupart d'entre
eux disposent d'un niveau de diplômes de type bac + 5 (ingénieurs,
commerciaux, etc.). Pour les candidats, le statut public est très protecteur.
Il leur assure une indemnité mensuelle et une couverture sociale très
correctes. Par ailleurs, la période de volontariat est validée pour le calcul
de la retraite et la mission économique de l'ambassade de France locale peut
aider les jeunes en cas de problème. Surtout, le VIE constitue un tremplin pour
l'obtention d'un emploi, étant très bien perçu par les recruteurs. Ainsi,
70 % des jeunes en VIE sont recrutés en CDI et 50 % d'entre eux
restent à l'étranger. Le bilan de ce dispositif est très positif. Depuis 2001,
7 000 jeunes en ont bénéficié pour le compte de
2 000 entreprises. Il connaît un taux de croissance élevé, puisque
1 000 nouvelles missions sont offertes chaque année.
Géographiquement, la répartition des VIE correspond aux nouveaux marchés des
entreprises (États-Unis, Chine, Europe de l'Est).
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