Je profite de votre courrier pour tenter d'attirer votre attention sur la situation à mon sens déplorable des enseignants de français langue étrangère. Si vous pouviez en rendre compte également lors de la visite présidentielle, ce serait déjà quelque chose. Autre remarque : sur votre blog, je n'ai trouvé nulle part d'article consacré à l'enseignement du français en Chine. Les professeurs de français langue étrangère constitue pourtant une part non-négligeable, quantitativement, des français de l'étranger. Il serait légitime que leur voix se fasse aussi entendre sur votre site.
Voici les grandes lignes de la situation :
Un professeur de FLE recruté par une AF devra payer son billet d'avion ; parfois, son visa. Il part avec le maximum autorisé de trente kilos de bagages et rachète sur place au besoin. A lui également de souscrire une couverture privée et une assurance rapatriement. Il ne paie souvent pas d'impôts sur le revenu dans le pays où il enseigne. En revanche, ne cotisant pas en France, il n'a droit ni aux Assedic lorsqu'il rentrera, ni à la retraite. Il peut adhérer à la caisse de retraite des français résidant à l'étranger, en échange d'un pourcentage de son salaire. Déductions faites de ces coûts fixes, et ramené au nombre d'heures de travail incluant la préparation, le salaire des professeurs de FLE à l'étranger apparaît scandaleusement dérisoire.
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