Geneviève COLOT est rapporteur pour avis des crédits de l’Action extérieure de l’Etat. Elle a dénoncé les idées fausses sur la prise en charge de la scolarité des Français dans les lycées français à l’étranger.
- Moins d’élèves étrangers dans les établissements français ? « Ce n’est pas le cas ; cette part est stable, autour de 60% de l’ensemble des élèves ».
- Le désengagement des entreprises qui auraient cessé d’intégrer les frais de scolarité dans les rémunérations des expatriés ? Selon le « Cercle Magellan », dit le rapporteur, seuls 4 groupes (sur 200) « ont cessé de prendre en charge les frais de scolarité ». Mme COLOT souligne que ce désengagement « résultait de problèmes financiers des entreprises ».
- Moins d’argent pour financer les bourses ? « L’enveloppe qui leur est destinée est passée de 50 millions d’euros à près de 100 millions d’euros entre 2007 et 2012 ».- Des lycéens trop chers ? Un lycéen en France coute 11.400 euros par an (chiffres de l’Education nationale), contre entre « 4.000 et 4.500 euros en 2010 » pour un lycéen français à l’étranger.
- Qui en bénéficie ? « Il faut savoir qu’environ 10% des bénéficiaires potentiels, les plus aisés, ne demandent pas la prise en charge, qu’ils estiment ne pas en avoir besoin ou qu’ils préfèrent rester discrets sur leurs revenus » explique Mme COLOT. « 20% des expatriés reçoivent une prise en charge (…) par leur entreprise (…) et 20% dont des fonctionnaires, dont les majorations familiales prennent en compte les frais de scolarité. Les bénéficiaires de la prise en charge sont ainsi surtout des travailleurs indépendants ou des salariés de PME, qui ne sont pas éligibles aux bourses sur critères sociaux », estime la députée.
Note du Sénateur del Picchia dans Infos Hebdos.
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