Monsieur le Ministre,Les difficultés budgétaires que rencontre l’Agence
pour l’enseignement Français à l’étranger (AEFE) la conduisent à rechercher de
nouvelles sources de financements. Malheureusement les pistes actuellement
envisagées pour ce faire sont de nature à mettre en péril notre réseau scolaire
à l’étranger.Par lettre du 2 octobre dernier, j’ai déjà attiré
votre attention sur la redevance de 6% des droits d’écolage prévus par l’AEFE
pour les établissements conventionnés. Or, la conséquence d’une telle mesure se
traduira immanquablement par une augmentation des frais de scolarité mais constituera
également une incitation pour nombre de ces établissements à se
déconventionner.Pourtant l’Agence va encore plus loin – peut-être
pour anticiper un tel mouvement – puisqu’elle a programmé une
« taxe » de 2% sur les établissements homologués alors qu’elle ne participe
nullement, ni directement, ni indirectement, au financement de ces écoles.
Cette « taxe » constituerait, paraît-il, la contrepartie annuelle de
la « labellisation » ainsi accordée.Indépendamment de toute considération politique,
philosophique, morale ou symbolique de cet aspect mercantile attaché à la
notion de labellisation, les effets de cette taxation risquent d’être
catastrophiques en décourageant les « établissements privés » de
toute homologation. Ce serait excessivement préoccupant.Je me permets donc d’en appeler solennellement à
votre arbitrage pour que ces dispositions particulièrement graves pour l’avenir
de notre réseau à l’étranger soient reportées et que l’Etat veille à assumer
pleinement les responsabilités qui sont les siennes d’assurer l’enseignement,
notamment, de tous les jeunes ressortissants français.
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