Pour les parents
d'élèves, pas question que le lycée déménage près de l'aéroport jugé beaucoup
trop loin. C'est ce qu'ils ont montré lors d'un vote organisé par leurs
délégués. De quoi pimenter un débat qui n'en finit pas.
Majorité pour le projet Chaoyang
Le 17 avril au soir, c'est dans une ambiance tendue
que s'est déroulée la réunion organisée par l'Association des parents d'élèves
du lycée français de Pékin. Et pour cause, un sujet bouillant figurait à
l'ordre du jour, celui du déménagement du lycée français prévu pour 2010. Un
dossier qui traîne depuis des années et sur lequel aucun consensus n'a été
dégagé alors qu'approche la décision finale du Conseil d'administration de
l'Agence pour l'Enseignement Français à l'Etranger (AEFE) initialement fixée en
mai. A l'appel de leurs délégués, les parents s'étaient déplacés en nombre pour
venir écouter les défenseurs des trois projets en lice. Un afflux visiblement
motivé par leur volonté de manifester leur opposition au projet principal, le
projet Shunyi, qui consiste en la reprise d'une école chinoise près de
l'aéroport de Pékin. Principal grief : son éloignement. En face, subsistent
deux alternatives qui ont en commun d'être des projets de construction sur des
emplacements plus centraux. L'un défendu par les Conseillers du Commerce
Extérieurs en Chine (CCE) et situé près de Chaoyang Park; l'autre - "Ocean
Express" - défendu par le Conseiller à l'Assemblée des Français de
l'Etranger Francis Nizet et situé au niveau du 4ème périphérique."Nous
avons la chance d'avoir le choix et il ne faut pas nous l'ôter. Un tel
éloignement aura forcément des conséquences sur l'habitat, la vie des familles
et l'effectif de l'établissement", a avancé un parent d'élève. Ce choix,
les parents l'ont exprimé très clairement lors du vote consultatif organisé à
l'issue de la réunion. Avec 14 voix pour Ocean Express, 9 voix pour Chunyi et
100 voix pour le site de Chaoyang Park, le résultat est sans appel.
L'administration saura-t-elle l'entendre? C'est là toute la question.Une chose
est sûre, tout le monde marche sur des oeufs. Réuni le 19 avril, le Conseil
d'établissement, formé pour un tiers de parents d'élèves, un tiers
d'enseignants et un tiers de l'administration et censé émettre un avis
consultatif n'a pas vraiment fait avancer les choses.
S'il a manifesté la volonté de ne pas fermer les portes à la seconde proposition, la décision du conseil d'administration a été repoussée à juin. Une fois n'est pas coutume...