Le Sénateur Louis Duvernois, Sénateur des Français établis hors de France, effectuait récemment une visite au Japon, juste avant de nous rejoindre à Pékin, voici le compte rendu qu'il nous fait de sa mission : "L’action
culturelle extérieure, dans sa conception la plus large –offre éducative,
culturelle et audiovisuelle‑ qui accompagne logiquement notre développement
économique, est une des priorités que nous devons garder pour que la
France puisse maintenir son rang.
La Chine ne s’y trompe pas qui
multiplie de par le monde les Instituts Confucius, à l’exemple des Alliances
françaises dont les autorités gouvernementales chinoises s’inspirent.
C’est
une des raisons qui m’ont conduit à participer au Festival du Film Français au
Japon, présidé par l’actrice et réalisatrice Sophie MARCEAU, à l’initiative
d’UNIFRANCE organe de promotion du cinéma français à l’international, sous
tutelle du ministère des Affaires étrangères.
A
la question de savoir : « Que faut-il pour distribuer davantage de
films français au Japon et, plus largement, en Asie ?», l’un des plus
importants distributeurs de films au Japon a répondu : « Davantage de
stars et d’argent pour soutenir la promotion des films ».
Tout est dit, mais comment réellement faire pour
s’employer à y parvenir dans les meilleures conditions : investissement /rentabilité.
A la vérité, nous ne savons pas vendre le « produit cinéma » une fois
le film réalisé. Art et Industrie : nous nous focalisons trop sur l’Art en
oubliant que sa promotion passe par l’application de techniques de marketing
modernes. Nos acteurs les plus en vue voyagent peu, comparativement à leurs
homologues américains, accaparés aussi par les tournages et les promotions
nationales. Celles et ceux qu’on voit le plus souvent à l’étranger sont surtout
des vedettes des années 70 qui jouissent encore d’une bonne image, mais
passéiste, d’une France complètement transformée depuis les Trente Glorieuses.
Nous avons pourtant un cinéma, un des tout derniers
à exister à l’échelle nationale et qui résiste encore au rouleau compresseur
américain. Le cinéma français, dans sa singularité, entre le cinéma d’auteur et
le « blockbuster » (grande distribution) peut pourtant intéresser de
nouveaux publics qui veulent s’ouvrir à la diversité culturelle du monde.
J’aurai l’occasion dans un prochain rapport à la présidence du Sénat,
organisatrice de ma mission, en correspondance avec UNIFRANCE, d’y revenir et
de vous en informer plus en détail, le cinéma étant un vecteur croissant dans
la promotion de l’image France avec tout ce que cela entraîne de développement.
Tokyo/Yokohama : Etant sur place, visite de l’Institut
franco-japonais de Tokyo et son antenne de Yokohama, établissement d’exception
qui génère un chiffre d’affaires de près de 6 millions d’euros. L’Institut
abrite notamment le bureau d’UNIFRANCE, représentation pour l’Asie, et le
Bureau Export de
la Musique française au Japon, autre
vecteur d’influence et qui rencontre un vrai succès auprès des Japonais et des
professionnels du secteur. Contrairement
au cinéma, le Bureau Export de la Musique française a intégré
l’outil marketing (recherche de contrats de licence, élaboration de plan média,
de rencontres professionnelles, développement de synergie entre les Festivals
japonais et les artistes français, etc.)
Rencontre
avec les responsables des associations représentatives de la communauté
française au Japon et de notre collègue à l’AFE, Thierry CONSIGNY. En
déplacement professionnel, Yves ALEMANY
s’était fait excuser.
· Participation
à la Journée d’information pour la
communauté française sur les problèmes de sécurité (îlotage) et préparation aux
situations d’urgence en cas de séisme, le contexte géologique spécifique du
Japon étant à risque.
· Visite
de la Maisonfranco-japonaise (Institut
de Recherche universitaire) et rencontre avec la directrice, Françoise SABBAN, professeur détachée de l’École
des Hautes Études en sciences sociales.
· Soirée
d’information et de l’amitié avec la délégation de l’UMP à Tokyo, rencontres
conviviales très appréciées par nos compatriotes de l’étranger.
· Visite
du lycée franco-japonais de Tokyo (plus de 1 000 élèves), de la petite
section de maternelle à la terminale, établi sur deux sites.
· ADIFLOR
(Association pour la diffusion internationale francophone de livres, ouvrages
et revues) que je préside, réalisera une grande première de distribution en
Asie, à la mi-avril, à l’occasion de la visite officielle au Japon du Premier
Ministre, François FILLON.
L’ Airbus A 340 de la République Française qui transportera la
délégation gouvernementale française, aura également à son bord deux palettes
(environ une tonne) de livres principalement destinés à la bibliothèque du Lycée
franco-japonais et de l’école française du Kansaï à Kyoto, près d’Osaka, à la
demande de notre collègue à l’AFE, Francis
NIZET."