Madame la Ministre,
J’ai l’honneur d’attirer votre attention sur le développement économique particulièrement important qu’est en train de connaître depuis quelques mois la Mongolie, pays de ma circonscription électorale. Possédant le record mondial de croissance en 2011 avec 17,5 % de progression du PIB et pas moins de 11,5 % au troisième trimestre 2012 (avec une prévision de 15 % en moyenne dans les 8 prochaines années selon le FMI), ce pays présente en effet de nombreux avantages et perspectives économiques au point qu’il n’est pas excessif de lui prévoir un destin économique fulgurant comme a pu connaître en son temps le Qatar :
- Les besoins en infrastructures sont immenses
- Son sous-sol est un véritable « scandale géologique » expression souvent réservée au Congo, il recèle en effet presque tous les éléments chimiques de la classification périodique et en particulier des métaux spéciaux et des terres rares. La très faible densité de population permet en outre une exploitation facile des minerais.
- Les possibilités agricoles sont presqu’inexploitées et situées près d’un immense marché de consommateurs qu’est la Chine, pays limitrophe.
- Les coûts de pénétration du marché mongol sont faibles et le contexte juridique du droit des entreprises relativement simple, fiable et stable.
Il est ainsi regrettable de constater que la France ne semble pas avoir intégré ce développement à sa juste mesure comme l’ont déjà fait nos partenaires européens. Les visites politiques se succèdent en effet à un rythme élevé à Oulan Bator. La chancelière Merkel a effectué une visite officielle cette année et nos amis allemands ont déjà envoyé une vingtaine de ministres fédéraux, des responsables des Lands et des directeurs d'administrations centrales depuis 2 ans. Hillary Clinton conduisait une délégation d’hommes d’affaires en Mongolie également en juillet de cette année. De leur côté, les responsables français ne semblent pas montrer le même intérêt pour ce pays démocratique pourtant francophile et privilégiant les entreprises autres que chinoises et russes dans le cadre de sa politique du "troisieme voisin" qui vise a diminuer la dépendance vis-a-vis de ces deux géants qui l'entourent.
Il me paraît donc souhaitable que votre ministère s’intéresse particulièrement à ce pays et qu’une mission exploratoire soit conduite dans les plus brefs délais pour faire un point sur notre implication présente et à venir dans cette partie du monde.
En vous remerciant pour votre attention, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.